Les ressentis, les émotions, les sentiments sont les fleurs de notre humanité, ils nous informent, nous enrichissent et colorent nos vies.
Malgré l’unicité de chaque être, des émotions communes nous lient. Elles s’articulent autour d’axes principaux qui sont : la joie, la surprise, la colère, la peur, le dégoût, la tristesse…
Il existe aussi des émotions secondaires : l’amusement, le mépris, la satisfaction, la gêne, l’excitation, la culpabilité, la fierté dans la réussite, le soulagement, le plaisir sensoriel et enfin la honte.
Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises, mais ont toutes une fonction bien précise, pour nous permettre d’être en lien avec nous-même et notre environnement.
Ces palettes émotionnelles vont être traitées et exprimées de différentes façons en fonction de notre bagage d’incarnation et vécu personnel.
Certains sont pourvus d’une grande émotivité reliée à une hypersensibilité, d’autres, peuvent être coupés de leurs émotions, allant même, jusqu’à l’alexithymie. ( Cette dernière se caractérise par un trouble de la régularisation émotionnelle et se concrétise par une grande difficulté à identifier et à décrire ses sentiments et ceux des autres.)
Ces extrêmes génèrent souvent, une source de difficultés pour s’accueillir pleinement et pour s’intégrer dans le monde.
L’hypersensible peut se sentir différent et incompris par son entourage. Ses réactions émotionnelles non maitrisées se voient souvent jugées et condamnées par l’entourage, dès son plus jeune âge. Par un mécanisme de protection, l’hypersensible peut contenir ou rejeter ses émotions afin d’éviter les débordements ou leur manifestation. Il en découle souvent une fermeture et un isolement générant une souffrance.
(Selon une source sur internet) “L’alexithymie, (dont les causes peuvent être liées à un syndrome de stress post- traumatique, ou une caractéristique inhérente à la personnalité…), engendre des difficultés à communiquer les ressentis, une incapacité à identifier les sentiments, une pauvreté imaginaire, une pensée pragmatique, une mauvaise interprétation des sensations physiques…”
la personne peut, elle aussi, éprouver une certaine souffrance au sein de ses relations et un certain isolement.
Pour sortir de cette souffrance, il semble nécessaire d’aller reconnaître nos fonctionnements afin de trouver des moyens pour vivre plus harmonieusement avec nos émotions.
Même si l’on ne se situe pas dans ces extrêmes, savoir accueillir et gérer nos émotions s’avère être utile et précieux.
Les émotions, les ressentis naissent de réactions à des stimuli. Ils sont porteurs de messages, d’informations venant nous alerter, bien souvent, d’un besoin. Il s’avère donc bénéfique d’en tenir compte.
Apprendre à se connecter à ses ressentis, identifier l’émotion, est une première démarche.
Puis les accueillir, ( plutôt que d’y résister, ou les nier…), se laisser traverser par eux.
Comprendre la provenance, l’origine de l’émotion est également important. Ne serait-ce que pour entreprendre une action appropriée, ou une libération par rapport à celle-ci, si cela s’avère opportun. Mais également, pour que la conscience éclaire sa raison d’être et lui restitue sa légitimité.
Et enfin, oser les exprimer…
Nommer notre état intérieur permet de le communiquer plus facilement et précisément à l’autre pour qu’il se représente mieux ce que nous vivons.
C’est aux travers de nos émotions que nous nous autorisons à être qui nous sommes, que nous révélons aux autres ce qui nous habite. La singularité, la sensibilité de chacun se révèlent ainsi, grâce à elles.
C’est aussi, par elles, qu’un échange plus authentique et profond peut se faire.
Il nous est habituel de parler en superficie, de bavarder, de blablater par courtoisie, par politesse et autres conventions sociales ; mais quand nous impliquons-nous réellement dans une conversation ?
L’espace amical ou amoureux peut nous amener plus aisément à le faire et pourtant, même dans ce cadre, cela peut être délicat. La peur de décevoir, de déplaire, de ne plus être aimé, de faire du mal à l’autre, si nous révélons le fond de notre cœur, peut mettre un frein à la communication. La crainte de dévoiler notre sensibilité, notre vulnérabilité peut aussi être un frein, car souvent jugées en ce monde, comme une faiblesse. Nos différentes blessures peuvent générer la crainte d’être rejeté, abandonné, jugé …
La communication du cœur implique un certain courage, celui d’aller se rencontrer, d’aller regarder nos propres zones de souffrance, d’accepter de se sentir vulnérable, d’accepter ce que nous sommes.
Révéler nos ressentis, nos émotions, nos sentiments, semble difficile, si nous-mêmes ne les avons pas accueillis et acceptés. Toute communication débute avec soi-même, avec son être intérieur.
Une vraie communication, à mes yeux, c’est oser dire et révéler ce que nous ressentons, ce que nous pensons, ce que nous sommes et quels sont nos besoins. C’est avoir une écoute attentive par rapport à l’autre, lui laisser un espace d’expression où il se sent en sécurité et accueilli. C’est accepter que soient manifestées différentes émotions ( aussi inconfortables soient elles : tristesse, colère…), dans la mesure toutefois, quelles ne viennent pas toucher à notre propre intégrité ou sécurité ! C’est veiller à ce qu’il n’y ait pas de jugements, de rejet, mais un désir de comprendre l’autre.
Cette forme de communication loin d’être naturelle et spontanée, implique souvent un apprentissage. En effet, notre éducation, dans la plupart des cas, ne nous a pas enseigné l’art de communiquer, mais plutôt celui de nous taire et de faire taire nos émotions.
Notons que certains traumatismes ont aussi un impact direct sur elles et sur notre capacité à ressentir. Nous devenons ainsi, des handicapés émotionnels. A force de répression de nos émotions, de nos ressentis, nous pouvons en être coupés, ou être sujet à des accès de colères et violences incontrôlables, (lorsque la cocotte est pleine et surchauffe)…
La communication peut alors être difficile, soit réduite au silence, soit explosive.
Il paraît plus sain d’apprendre à canaliser les émotions en leur laissant le droit d’exister et en les orientant de façon plus bénéfique.
Les émotions peuvent être un fabuleux moteurs d’expression, lorsqu’elles sont libérées au moment où elles se présentent, et de façon constructive. Faut-il leur accorder une juste place et savoir utiliser les mots avec conscience de leur portée. ( Différentes techniques peuvent s’avérer une aide : la communication non violente, la méthode relationnelle Imago…)
Parler à partir de son centre et non sur l’autre, peut amener un angle de communication beaucoup plus respectueux et responsable.
Parler avec son cœur permet d’ouvrir celui de l’autre. Ainsi, une meilleure connaissance mutuelle, un échange de qualité, et davantage de profondeur relationnelle, peuvent éclore.
Il est vrai que cela nécessite de ne pas se mentir à soi-même, d’être sincère et authentique, mais aussi, d’accepter d’exposer notre sensibilité et vulnérabilité. Se mettre à nu peut être inconfortable, pourtant, c’est ainsi que nous pouvons dévoiler vraiment qui nous sommes.
C’est ainsi que nous pouvons créer des relations enrichissantes, épanouissantes et joyeuses.
C’est ainsi, que nous pouvons manifester et offrir au monde notre propre couleur.
Sabrina.C
Les 6 émotions fondamentales : qu’est-ce que c’est ?
Une émotion est une réaction affective passagère d’intensité plus ou moins forte, qui survient en réaction à un événement déclencheur.