LE LIBRE ARBITRE
Nous serons toujours le seul arbitre de notre vie, à savoir, que nous sommes libres (dans une certaine mesure), de l’orienter selon nos idées, nos désirs, nos choix. Reste à savoir qui est au commande de ce pouvoir décisionnel ?
Le libre arbitre est associé à notre incarnation dans la matière. Il est relié à l’individuation, et en grande partie, à notre mental ego qui trouve place au sein de nos vies.
Cette notion de libre-arbitre peut-être remise en question à la vue de certains évènements externes, cependant, elle demeure présente dans la façon dont nous allons les appréhender. Si nous ne sommes pas toujours maîtres de certains évènements, nous demeurons, cependant, maîtres de nos émotions. Elles restent soumises quoiqu’il en soit, à notre libre arbitre, avec la possibilité de les orienter, de nous positionner, d’agir plutôt que de réagir.
Cependant, tant que le mental seul est au commande, il cherchera toujours à contrôler les situations et pas forcément pour notre plus grand bien. Il œuvre dans le but de satisfaire son désir selon ses programmations et conditionnements, tout en créant des peurs. Ce type de libre arbitre peut certes, s’avérer une aide dans la réalisation de nos projets, de notre vie, mais jusqu’à un certain point…
Son pouvoir peut soumettre le corps, le cœur, l’âme à rude épreuve, voire même, n’avoir aucune considération à leur égard. Ce rude capitaine arrivera sans doute à contraindre son équipage, et à gouverner un certain temps, selon sa volonté. Mais il est fort probable qu’à un moment donné, l’équipage ne réponde plus à son commandement, se rebelle ou déserte le pont du navire pour se réfugier dans les cales. (Il y a beaucoup de bateaux fantômes qui continuent de naviguer ainsi, malgré le risque de naufrage ! )
La discorde intérieure, aussi inconfortable soit-elle, peut, malgré tout, amener un changement de cap.
Le capitaine ( le mental) peut négocier et trouver un accord avec les différentes parties, et garder ainsi le contrôle et une forme illusoire de conciliation, ou une mutinerie peut exploser.
Lorsque nous acceptons de cheminer en conscience, le discernement s’affine. Il permet de reconnaître peu à peu, la voix du mental, de l’ego, de celle de notre voix intérieure.
Plus nous restons fidèle à la voix de notre cœur, plus nous arriverons à nous dissocier de celle du mental.
Le libre-arbitre peut alors perdre de sa prestance égotique et s’orienter différemment.
Les choix naissants du cœur coulent naturellement et directement. Étant plus ajustés et équilibrés à nos besoins profonds, ils deviennent plus fluides, simples et spontanés.
Il se créer un pont intérieur entre notre ressenti, notre volonté et nos actes. Une forme de cohérence se met en place.
Certaines déconstructions préalables sont toutefois nécessaires, ainsi que des réajustements. Tout comme, apprendre à cohabiter et interagir avec les diverses parts de nous-mêmes, et mettre le mental au service du cœur.
En s’ouvrant à notre dimension intérieure, nous nous exposons à découvrir une autre voie, une autre façon d’être et d’établir des choix. Ils passeront inévitablement par le tamis d’une certaine rigueur et exigence afin de rester alignés à qui nous sommes.
Une fois sur les rails du cœur, il ne nous est guère possible de vagabonder, de changer brutalement de direction, ni même de sauter du train. Nous sommes très vite remis dans l’axe du convoi sans ménagement et aussi souvent que nécessaire. Le voyage vers soi n’est ni du tourisme, ni un caprice, ni de la consommation, c’est un engagement sans négociations. Ceci pourtant, est loin d’être contraignant et ennuyeux, mais plutôt joyeux car source d’inlassables surprises et découvertes.
Le billet de la liberté a certes, un prix ! Celui de quelques concessions non essentielles. Voyager en première classe, sans grand confort extérieur, ni champagne, ni paillettes peut paraître une arnaque ! Pourtant, lorsque le cœur est rempli, les besoins satisfaits, le prix importe peu ! Le tapis d’une plus grande harmonie se déroule sous les pas. Les choix sont font en conscience et la légèreté d’être s’expand. Nous devenons cocréateurs de nos vies..
Accepter de fonctionner relié à notre moi supérieur, tout en restant connecté à notre monde environnant est parfois, un exercice périlleux d’équilibriste. C’est là où un libre arbitre axé et responsable, peut intervenir et participer au grand jeu et au grand JE…
Quelle plus belle satisfaction que d’honorer qui nous sommes ?
Au cœur de notre propre voyage, avec des ressentis affinés, guidé par l’intuition et la voix du cœur, nous trouveront toujours les vents porteurs pour nous amener sereinement à destination… Et nous conduire sur les rives d’une plus grande liberté…
LA LIBERTÉ
La liberté fait partie de nos besoins et droits fondamentaux.
Un simple constat permet de voir combien elle a été bafouée au fil du temps et l’est encore aujourd’hui.
Il n’est plus temps d’attendre de l’extérieur que l’on nous l’octroie, mais à chacun d’œuvrer pour l’établir. Tant que nous plaçons la liberté à la périphérie de notre être, elle ne pourra être.
Nous pouvons tenter de la trouver sur une île de rêve, en gravissant des sommets, en partant à l’aventure, en se donnant le droit de faire ce que bon nous plait, elle restera éphémère et quelque peu illusoire. La liberté n’est pas un concept externe, ni un idéal projeté, enrobé de rêves…
Elle est au cœur de nous-mêmes.
La liberté ne peut trouver terrain fertile et se développer que dans la profondeur d’une terre.
C’est en chacun que le germe de cette précieuse liberté se trouve.
Un sérieux défrichage s’impose pour trouver cette semence et dégager l’espace nécessaire à sa croissance.
Cette plante délicate demande beaucoup d’attention et un terreau particulier : mélange de présence pour assoir ses racines, de conscience porteuse de lumière et d’amour pour la nourrir.
L’intelligence de vie contenue en elle, trouvera naturellement le chemin propice à sa croissance.
Alignée à sa propre nature, en symbiose avec son milieu, animée de volonté de vie, elle pourra se développer. Lorsque qu’une plante trouve sa juste place, et une nourriture adéquate, il n’y a plus de résistance à son évolution, plus d’effort à faire. Juste laisser faire le processus constant soutenu par l’essence qui l’anime. Ainsi la magie du temps peut opérer et la liberté fleurir.
La liberté ne se développe ni dans l’opposition, ni dans la lutte, ni l’effort, mais dans l’accueil de ce qui est, relié et fidèle à notre véritable nature.
Sabrina
« La liberté signifie la capacité de dire « oui » lorsque le « oui » est nécessaire, de dire « non » lorsque le « non » est nécessaire et de rester parfois silencieux lorsqu’il n’y a rien à dire. Il y a liberté lorsque ces trois conditions sont réunies. »- Osho
« Les hommes se trompent quand ils se croient libres ; cette opinion consiste en cela seul, qu’ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés. »- Spinoza
Nous sommes animés par les mêmes reflexions, je ne peux que m’incliner. Namasté Shakti.