La capitale des Marquises, là où nous sommes, est de la taille d’un petit village chez nous ! On y trouve 2 épiceries, une banque et même un bistrot -restaurant, un magasin de bricolage et un petit hôpital. Nous rencontrons Kevin qui va se charger durant notre absence de la surveillance de notre bateau, le type à l’air sérieux. La grande baie semble bien protégée des vents dominants, même si elle est ouverte à la houle du Sud, nous pensons que Tidoudou sera bien, durant ces quelques mois à venir.
En attendant l’heure du départ, nous remontons plus au Nord rejoindre l’un des plus beaux mouillages des Marquises : Anaho
En chemin, nous faisons une halte de 3 jours à la baie du contrôleur où juste avant d’arriver nous pêchons un gros Tazard d’1,20m. ( au retour nous choperons son frère jumeau)
Nous le partageons avec des locaux qui en remerciements nous offrent des brassées de fruits.
La baie d’Anaho est tout simplement grandiose par ses décors. De belles montagnes vertes encerclent le mouillage ainsi qu’une longue plage de sable blanc. De plus, la houle ne pénètre pas, ce qui fait effectivement de ce lieu, le mouillage le plus tranquille que nous ayons connu aux Marquises.
Quelques bateaux nous ont rejoint car une grosse houle du sud sévit. Nous sommes donc 6 bateaux à l’ancre. Nous ne tardons pas à connaître tout ce petit monde par le biais de quelques apéros et repas.
L’ambiance sur l’eau comme à terre est sympa. Les locaux organisent même un repas pour tous les navigateurs. La table est plus que généreusement garnie, les ukulélés résonnent dans la nuit accompagnés de quelques chants Marquisiens.
Marco et moi reprenons notre rythme marche chaque jour, pour découvrir les baies voisines.
Peu à peu aussi, nous commençons le nettoyage en vu de l’hivernage. Nous avons la chance sur la plage d’avoir un robinet d’eau douce ( de source) nous permettant de laver les voiles, cordages et autres…
Le retour se prépare également mentalement. Réintégrer le monde moderne nécessite une bonne anticipation !
Quand il s’agit de remettre les pieds sur terre, on se rend vite compte de toutes les contraintes que cela génère : ne serait ce que l’organisation du retour !!!
Bientôt le vent de l’insouciance, de la vie au jour le jour vont faiblir…
Ces quelques mois à bord, nous ont permis encore une fois, de goûter à une autre forme d’existence.
Il faut avouer que les modes de vie peuvent être radicalement différents !
L’aspect qui prédomine dans notre voyage est certainement la liberté. Sur un voilier les principales contraintes sont celles des éléments, si non, on se laisse guider seulement par nos envies dans l’instant.
Il est vrai toutefois que notre liberté repose en partie sur quelques personnes. Je pense par exemple à mon amie Sylvie qui gère toute ma paperasse en France, à Danielle (la maman de Marco) qui en fait de même… Ces personnes contribuent aussi à rendre nos esprits plus légers…
Ne plus avoir de contraintes matérielles, d’obligations, de devoirs ( ou seulement en ce qui concerne notre embarcation) est un privilège. Alors bien sûr, toute liberté s’acquière, elle ne nous tombe pas sur la tête ainsi. Nous avons oeuvré pour l’avoir : nous avons accepté de larguer ce que nous avions en France, accepté des séparations ( pour ma part, c’est ce qui a été le plus difficile), accepté de vivre autrement, plus simplement…
Aujourd’hui nous ne pouvons que nous féliciter des choix que nous avons fait car notre route est parsemée de richesses.
Alors bien sûr, certains moments sur un bateau sont loin d’être faciles. Parfois certaines galères, nous donnent envie de tout arrêter et de réintégrer une vie moins mouvementée. Mais si nous sommes toujours sur notre rafiot c’est que ces moments ne prédominent pas.
De nouveaux projets prennent forme : comme celui de rejoindre les Tonga l’année prochaine…
Il y a encore tant à explorer qu’il serait bien dommage de s’arrêter là ! Et puis les Vanuatu, la nouvelle Calédonie, l’Australie, l’Indonésie, Thaïlande, Vietnam sont autant de pays qui nous font rêver…
Mais chaque jour nous réserve ses surprises, alors on verra….
Après notre break hivernal, nous reprendrons notre route au mois de Mai. Le blog va donc être en stand by quelques mois.
Ce voyage m’a donné envie d’écrire un livre, afin de partager nos aventures. Il se peut que
« Les passagers du temps » ( titre de mon manuscrit) trouve un éditeur cet hiver… ?
Mais en attendant, pour vos longues soirées d’hiver, je peux vous conseiller de lire les bouquins de mon frère Olaf CANDAU qui ont été publiés par les éditions Guérin :
– « Un an de cabane » relatant son expérience de vie en pleine nature au fin fond du Canada où il s’est construit une cabane.
- « Un an de cavale » un tour du monde à vélo, avec ascension des plus hauts sommets
- « Narcisse » : la vie peu banale de mon père ( guide de haute montagne) et un autre bouquin va sortir cet hiver sous le titre « Rupture » ( cela sera une surprise)
Un peu de pub donc, pour ses bouquins pleins de vie, d’humour et d’aventures vécues…
En tout cas merci à vous tous de nous avoir suivi, nous vous souhaitons un bon hiver et nous vous donnons RDV en Mai 2016….
(Si vous désirez me contacter pour me faire part de vos réflexions, suggestions ou autres… n’hésitez pas à m’envoyer un mail: sabrina.candau@gmail.com)